dimanche 28 octobre 2007

A POIL

Nous sommes en mouvement perpétuel, le corps ne cesse de bouger. Tant qu'il y a de la vie,de la respiration, l'immobilité n'existe pas. Le mouvement cristallise tout le vécu. La violence invisible dans laquelle nous baignons marque les corps. Les micro-agressions répétées créent de la rigidité, des tensions, des blocages, des douleurs. Les satisfactions, le plaisir, les orgasmes en tout genre au contraire créent des ouvertures, des espaces de fluidité. Observer attentivement le langage du corps (les mouvements, les rigidités, la posture, la démarche, le regard...) c'est accéder directement à l'inconscient sans passer par les mots. ON EST TOUT LE TEMPS A POIL, TOTALEMENT A POIL. C'est toutes les forces et les failles d'une personne, tout ce qui va bien et qui ne va pas qui nous sautent à la gueule en permanence. Plus le corps est rigide, plus il est fragile. Plus le mouvement est stéréotypé, plus il montre de manière évidente la volonté de dissimulation - parfois inconsciente. Volonté de dissimulation illusoire puisque systématiquement vouée à l'échec. Paradoxe : la volonté de cacher une faiblesse se voit.
Encore plus intime, la voix qui vient de plus loin de plus profond révèle tout se qui se passe à l'intérieur. Pas la peine d'écouter les mots, il suffit d'écouter avec attention la qualité du son qui sort. La volonté de dissimuler s'entend, le mensonge s'entend pour qui sait écouter.
Sortir du conformisme de la pensée c'est aussi échapper au conformisme du corps. C'est à dire faire venir le mouvement de l'intérieur à partir des sensations individuelles, des particularités personnelles et pas d'images extérieures qu'on tente de reproduire. C'est être conscient au maximum de l'impact du vécu de chaque instant dans les sensations du corps. C'est se libérer au maximum des tensions inutiles. C'est aussi peut être assumer une certaine nudité.
Le corps peut évidemment se transformer et pourquoi pas essayer de le transformer si c'est pour être plus proche de ses sensations ou ressentir différemment. Mais si on y arrive pas, il vaut peut être mieux apprendre à vivre et aimer les sensations de son gros cul (ou sa petite tête) plutôt que d'essayer d'avoir un petit cul (ou une grosse tête).

- tu trouves pas que ça ressemble à "Psychologies Magazine" ce blog ?
- oui le niveau baisse, bientôt c'est télé 7 jours

dimanche 21 octobre 2007

POWER PUPPETS

Un constat terrible. Une réalité. Des inconnus, des personnes que nous ne connaissons pas, qui ne nous connaissent pas, des personnes qui ont pris ou à qui on a donné du pouvoir, décident de nos vies. Ils ne nous demandent pas notre avis. Nos vies peuvent s'améliorer ou se détériorer en fonction de leurs décisions, de leurs actions, de leur absence d'actions. De leur intelligence ou de leur bêtise; de leur conscience ou leur absence de conscience dépend l'évolution de nos vies. Nous sommes soumis à des lois écrites, officielles ou implicites. Des lois justes et injustes. Des lois liberticides et d'autres qui garantissent une liberté - toute relative. Comme si cela ne suffisait pas, des phénomènes physiques à priori aléatoires vont venir impacter le cours de nos vies (météo, tremblements de terre, réchauffement ou refroidissements). Last but not least, nous sommes la cible permanente de systèmes de manipulations destinés à influencer notre comportement sans que nous en ayons conscience (publicité, médiatisation, sur-médiatisation, non-médiatisation, pression psychologique , utilisation de mode de communication parent-enfant ...). Sommes nous pour autant réduits à l'état de pauvres marionnettes sordides ????
NON, il est possible récupérer une grande partie du pouvoir. LE POUVOIR SE PREND ICI ET MAINTENANT.
Comment ? Il n'y a pas de recettes mais quelques pistes :
A chaque instant, à chaque seconde et sans relâche se poser la question clé, "qu'est ce que je peux faire maintenant " (mais aussi "qu'est ce " je ne peux pas faire ? ") puis :
- Agir dans les marges de liberté existante (même dans les systèmes les plus totalitaires, il y a toujours de moments de respiration, des espaces-temps où la liberté est possible)
- Savoir dissocier la mise en jeu des apparences (le social) et la conscience de sa liberté
- Etre conscient de l'absence totale de valeur du jeu social, c'est juste un outils pour éviter de se désintégrer totalement (à moins de faire le choix de la marginalité radicale)
- Ne jamais respecter les règles injustifiées quand cela est possible
- Sortir de la position de victime. Etre victime c'est donner le pouvoir à l'oppresseur
- Emmerder systématiquement ceux qui essaient de prendre les décisions à notre place , être le grains de sable dans l'engrenage
- Utiliser toute son intelligence, son énergie, sa volonté pour que les tentatives de manipulation échouent systématiquement.
Evidemment ce n'est pas facile, c'est une discipline de chaque instant. Mais c'est le seul moyen d'EXISTER.

- "Mesdames et Messieurs, ma question va peut être vous surprendre...Y a-t-il quelqu'un ce soir dans cette salle qui n'existe pas ?" Joel POMMERAT Je tremble (1).

lundi 15 octobre 2007

LE DEBUT DE LA FIN

"Je n'ai rien compris". C'est le commentaire habituel à propos des films de David LYNCH mais aussi de la plupart des spectacles contemporains. Sous-entendu "Je n'ai rien compris A L'HISTOIRE". Normal. Il n'y a pas d'histoire - au sens d'une narration logique avec un début, un milieu et une fin. Alors qu'on admet depuis très longtemps l'abstrait en peinture, qu'on ne demande plus à un tableau de représenter quelque chose, il n'en est pas de même dès lors qu'on parle de littérature, de cinéma ou de théâtre. Les univers imaginés sont acceptés, une certaine déconstruction, quelques flashbacks aussi. Mais sans histoire, l'oeuvre est qualifiée de "facile", "nulle" voire "de merde". Pourtant, l'histoire limite les possibilité créatives car elle doit répondre à une certaine structure (des personnages, le passage du temps, la nécessité d'une certaine logique...). Un tableau abstrait c'est une expérience sensorielle, potentiellement une expérience émotionnelle sans rapport avec un quelconque éléments rappelant la réalité (fucking reality). Et même s'il représente une fleur, l'intérêt n'est pas la fleur. Une expérience sensorielle est sans limite, déstabilisante, les repères et les certitudes s'effondrent. Le film sans histoire ne tient sa réussite qu'à sa qualité cinématographique et pas à son scénario. C'est un outils d'exploration, D'EXPANSION de son univers mental et émotionnel. Le spectateur doit sortir de la passivité. Et dans une société ou tout à tendance à se rigidifier autour de repères étroits (ex : la" valeur travail" - si vous avez la nausée allez y vomissez, ça fait du bien), c'est aussi un moyen de se sentir encore - un peu - en vie et pas encore totalement foutu, broyé.
RACHIDA & CECILIA HAVE SEX ON THE DANCEFLOOR, WHERE ARE THE DWARFS ?

dimanche 7 octobre 2007

QUIZZ

Le sexe, ça sert à quoi ?

- à faire une carrière fulgurante
- à démarrer une carrière pas évidente
- à vendre des voitures, des parfums , de la nourriture pour chien
- à mettre des vêtements et accessoires en cuir, latex
- à s'habiller comme une pute sans se faire traiter de pute
- à rien
- à frustrer ceux qui ne veulent pas, qui ne peuvent pas
- à pousser des cris des gémissements, des halètements
- à se vider quelque chose
- à se remplir quelque chose
- à trouver Dieu
- à trouver le vide
- à rompre l'ennui
- à faire des trucs sales
- à faire un truc qui ne coûte rien et qui fait du bien
- à faire un truc qui coûte cher et qui fait rien
- à niquer le système
- à se faire niquer par le système
- à blesser, détruire
- à fusionner
- à s'amuser
- à faire les cons
- et très très rarement à faire des enfants.

SEX IS FUN, SEX IS HELL, SEX IS COMEDY, SEX IS NOTHING, SEX IS EVERYTHING
ENJOY